©ourtoisie de l’artiste

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vue d’accrochage 2016 – voiles de coton 76.50*60cm, baguettes de bois

Quel est le rayon d’action de chaque œuvre d’une même exposition ? De quelle manière luttent-elles entre elles pour « exister » ?

Comment le regardeur peut-il les aborder, les amarrer, les engager ? A-t-il besoin d’une carte, d’antisèches, d’outils particuliers ?

Carte topographique (2014) de la chaîne des monts œuvres de la région Sol Mur Plafond du pays Galerie Art & Essai.

12 foulards de 76,50*60 cm, numérotés de A1 à C4.

Tout nouveau territoire à explorer, a nécessité de nouveaux outils et suscité de nouveaux usages, une culture particulière. En l’occurrence et lors des tout débuts de l’aviation, la formation de pilotes était particulièrement coûteuse. L’armée ne pouvait former ses propres aviateurs. Dans cette circonstance nombre d’entre eux étaient membres des classes aisées. Ils ont alors introduit au sein du corps militaire leurs habitudes et leurs tenues. L’écharpe de soie était un accessoire chic que beaucoup d’aviateurs portaient en tant que civils avant la guerre. Après le déclenchement de la guerre, cet accessoire chic a servi à résoudre divers problèmes de vol et est devenu un élément essentiel de l’attirail militaire. Lors de la préparation du débarquement en Normandie par les anglais en 1945, des avions ultras légers, les spitfire, ont été affrétés pour photographier de très près des zones particulières de la côte normande. En prévision était confiée à chaque aviateur une écharpe imprimée avec les données géographiques du km2  particulier qu’ils allaient survoler. Ces cartes étaient imprimées sur tissu par soucis tactiques. Une écharpe ne fait pas de bruit quand on la déplie, l’encre ne bave pas si elle chute à l’eau, elle ne se déchire pas et enfin n’est pas identifiée comme objet à confisquer par l’ennemie.


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vue d’ensemble

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