Nous nous pensons dans l’espace, à partir de notre corps en lui.
La danse crée un espace qui n’existait pas avant elle et disparaît avec elle. Pour ma pièce Sashiko (duo avec un kimono, 11 min) le point de départ est le vêtement. C’est un habit que j’ai confectionné de toutes pièces. L’extérieur est d’une soie tissée grossièrement (de la bourrette) ce qui donne un aspect brut ; et l’intérieur est doublé de soie précieuse, de la mousseline, ornée d’un motif peint à la main. La question qui a tissé cette création est la suivante : pour qui nous habillons nous ?
Pour apparaître, se mettre en scène et donc pour les autres ? Ou nous habillons-nous pour nous-mêmes, pour la sensation de la matière, la protection contre les intempéries ? Ou encore, est-ce que l’apparat est un bouclier social contre autrui.e ?
